Il est des pièces, en céramique, que l’on peut penser incontournables. Le vase en fait partie. 

Bien qu’il n’ait rien à voir avec de la vaisselle, on le trouve souvent au centre de la table où l’on mange, avec autour verres, assiettes et couverts. Cet objet participe à la composition d’une table joliment dressée.

Un week-end à la campagne chez des amis. Nos enfants ont cueilli des fleurs lors d’une balade. Des fleurs violettes, je ne sais plus lesquelles – au printemps, il y en a tant qui se succèdent.

De retour à la maison, mon amie sort un vase en verre, trouvé en brocante. Un vase « pique-fleurs », comme on les appelle, on aurait dit une large bulle aplatie avec des petits trous pour y planter les tiges. Et le bouquet de fleurs des champs a pris place sur la table, avec toute la fraîcheur et la spontanéité de l’enfance et du printemps mêlées. 

C’est là que j’ai compris quel type de vase j’allais fabriquer : un « vase à fleurs des champs », que je tournerais comme je tourne un bol ; une forme ronde et ramassée, qui accueillerait des petits bouquets colorés, changeant au gré des trouvailles – plantes, fleurs, feuillages, aromatiques…

Un objet pensé pour son usage : une forme qui contienne assez d’eau pour que le bouquet se maintienne ; des petits trous comme des constellations pour les tiges fines ; un grand trou pour faciliter le passage de l’eau au moment de le remplir ou de le vider, mais aussi pour y enfiler les rameaux.

Voilà donc ce vase qui m’a été inspiré par nos enfants. Pour que les bouquets de vie prennent place sur la table, dans des compositions renouvelées au fil des beaux jours.